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Ateliers d’écriture de Matthieu Giroux
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Voici les textes des ateliers auxquels j’ai participé.

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Les poèmes sont sur http://matthieu.giroux.free.fr/ et vous pouvez trouver un livre de nouvelles chez thebookedition.com.

Sources de mes sites web :
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https://archive.org/download/SauveLiberlog/GLOBE.7z

Les images viennent de Wikimedia Commons.

Avril 2008
La famille MARTIN
Licence Creative Common by SA
Article mis en ligne le 8 décembre 2017

par Matthieu Giroux

Les enfants sont les êtres les plus créatifs qui soient. Malheureusement les parents leur imposent des lois qui nuisent à cette imagination sans borne. Le garçon doit savoir montrer de sa personne alors que la fille doit être conciliante. Voici une histoire chez la famille MARTIN. Cet épilogue d’une vie d’enfants ravira les parents libertaires.

La famille MARTIN s’épanouissait. Henri MARTIN avait un garçon et une fille. Il se croyait comblé comme sa femme. En effet il avait eu la descendance qu’il voulait avec aussi une fille qui était complice avec sa femme. Cependant la maman était absente car elle était partie en séminaire avec ses collègues de travail.

Cependant le papa imposait à son fils Stéphane – sept ans - de ne pas mettre de jupe alors que sa fille Julie – neuf ans - pouvait mettre des pantalons. Stéphane le petit frère ne comprenait pas cette privation intuitive d’une habitude qu’il se devait d’éviter. Il demande alors à sa sœur :

  • Pourquoi aurais-tu le droit de mettre une jupe parce que j’en ai pas le droit ? Enlève ta jupe c’est interdit.
  • Sa soeur satisfaite d’avoir un droit de plus que son frère fait la jalouse et lui dit :
  • Tu n’as pas le droit de faire comme moi sinon cela voudrait dire que tu es comme moi. Moi je suis ta grande sœur et tu n’as pas le droit de faire comme les grands.

Le garçon essaie alors de s’approprier une jupe de sa sœur qui le gifle. Il réplique alors vigoureusement. Son parent intervient comme ceci :

  • Stéphane ne gifle pas ta sœur ! Et puis laisse sa jupe tranquille !
  • Mais papa ! J’ai pas le droit de mettre des jupes alors qu’elle peut mettre des pantalons.
  • C’est comme ça Stéphane ! Le monde est fait comme cela ! Alors arrête de faire violence à ta sœur.
  • Le garçon ne comprend toujours pas mais finit par se soumettre à son père.

Il va alors au lit avec sa sœur qu’il regarde d’un mauvais œil.

Malheureusement cette nuit là il fait un cauchemar. Sa sœur dans son mauvais rêve le torture douloureusement. Il se réveille et va se réconforter malgré tout vers son papa.

Le matin le papa explique que les femmes ne doivent pas être méchantes avec les autres. Il parle du cauchemar de son frère et de la nuit avec son fils. Julie réplique alors comme ceci :

  • Les hommes sont des rustres sauf mon petit frère parce qu’il est devenu homosexuel.
  • Mais tu dis n’importe quoi, ma fille. Il ne pouvait pas réveiller sa maman puisqu’elle n’était pas là.
  • Julie pense et dit :
  • Moi je pense que Stéphane a un gros problème.
  • Son papa Henri n’arrive pas à satisfaire sa fille. Il décide donc de la laisser jouer.
  • Cependant le lendemain le papa explique à son fils que sa femme fait de meilleurs câlins que lui. Le fils ne comprend pas et dit ceci :
  • Les femmes sont méchantes.
  • Mais non mon fils ! Elles sont surtout curieuses avec les hommes.
  • Mais elle m’a tapé. Réplique le garçon.
  • Oui mais tu as été méchant avec elle.
  • Mais si elle m’a tapé je peux la taper.
  • Non tu ne dois pas frapper les femmes Stéphane. Tu as sûrement dû choquer ta sœur pour qu’elle te gifles.

Henri affolé s’aperçoit d’une tare de sa fille qui correspond à une future femme inabordable par les hommes humbles.

Il va voir sa fille et lui dit ceci :

  • Ma fille si tu continues à gifler ton frère tu deviendras malheureuse avec ton homme.
  • Je ne risque pas te tomber amoureuse d’un garçon comme mon frère. Il réagit comme une femmelette. Chaque fois que je me mets en colère il fuit.

Le papa s’aperçoit qu’il est train d’affaiblir son fils. Il se dit aussi que sa fille dérive du côté des hommes trop imbus d’eux mêmes. Il lui dit ceci :

  • Ma fille tu devrais être plus gentille avec ton frère car il a été courtois avec toi.
  • Mais mon frère est homosexuel et je ne l’aimes pas papa. Il a peur de moi.
  • Henri dit alors à sa fille :
  • Mais c’est ça qui est bien ! Tu découvres chaque jour ton frère et tu t’adaptes à lui !
  • Je comprends pas mon frère. Des fois il est méchant. Des fois il a peur.
  • Les hommes aiment agir Julie. Henri s’aperçoit alors que son fils a beaucoup de mal à comprendre Julie.
  • Stéphane il devrait être plus gentil avec moi. Et puis il ne devrait pas avoir peur.
  • Mais ton frère ne te tapes plus n’est ce pas.
  • Ah oui. C’est vrai il est gentil.

Julie avait oublié que son frère refusait de lui taper dessus. Henri son papa avait mal défendu son fils en voulant faire de lui un homme à la hauteur de sa grande sœur. Mais il avait oublié qu’il était trop petit pour faire face à cela.

Le papa va voir son fils et lui dit :

  • Excuse-moi Stéphane j’aurais dû plus t’aider avec ta sœur.
  • Son fils Stéphane s’enorgueillit d’avoir raison et lui répond comme ceci :
  • Alors papa tu vois j’avais raison. Ma sœur dois être gentille aussi.
  • Tu as raison d’être gentil avec les femmes. Elles te le rendrons plus tard.

Stéphane content avait malgré tout dû faire face à la difficulté d’être un homme si tôt. Il sera plus méfiant avec les femmes à cause de cela.

Julie aime être dure avec son frère car elle est sa grande sœur et elle pense lui apprendre beaucoup de choses. Mais en tant que grande sœur elle n’en reste pas moins une enfant. En l’absence de ta sa mère et de la complicité féminine elle ne comprenait pas vraiment son père. Elle a maintenant plus de chemin à parcourir que son petit frère pour comprendre l’autre sexe.

L’histoire de la famille MARTIN pourrait aussi bien être répétée à l’inverse à cause de l’absence d’un des parents. Être deux permet d’avoir quelqu’un qui écoute les autres et un autre qui agit pour le bien de ses enfants. Seulement celui ou celle qui agit n’est peut-être pas celui ou celle qu’il faut écouter.


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