Ateliers d’écriture de Matthieu Giroux
Lisez ce que vous aimez !

Voici les textes des ateliers auxquels j’ai participé.

Le site web est en licence libre Creative Common by SA. Si vous reprenez ces textes, vous devez citer l’auteur, Matthieu Giroux, en respectant l’origine de la licence, c’est à dire en redistribuant en licence libre.

Les poèmes sont sur http://matthieu.giroux.free.fr/ et vous pouvez trouver un livre de nouvelles chez thebookedition.com.

Sources de mes sites web :
https://archive.org/download/SauveLiberlog/economiesgbases.tar.7z
https://archive.org/download/SauveLiberlog/GLOBE.7z

Les images viennent de Wikimedia Commons.

2018
Le Jeu des Riches et des Pauvres
Licence Creative Common by SA
Article mis en ligne le 18 juin 2018
dernière modification le 21 octobre 2018

par Matthieu Giroux

Pascal, Fanie, Arthur et Julie sont réunis autour d’un jeu électronique de riches et de pauvres, qui évolue vite dans le temps.

On commence à une période de prospérité. La monnaie est publique. Le ménage dans les banques a été fait. La population est bien éduquée.

Les rôles sont répartis en fonction du patrimoine de chacun. Ainsi, Arthur, directeur, possède une usine, Pascal, ingénieur, devient commercial, Fanie, agent La Poste est ouvrière, Julie enseignante, élève ses enfants.

Arthur, ayant une usine, commence. Il pioche une carte électronique qui permet à son usine de devenir une enseigne commerciale.
Pascal : Encore un chanceux.
Arthur : Non, le développement du pays le permet.
Fanie : Si ça se trouve, je travaille dans son usine. Je pourrai sans doute avoir une augmentation.
Julie : Moi je n’ai aucune marge de manœuvre. Je suis dépendante de mon mari.

C’est au tour de Pascal. Il pioche une promotion sociale. Il devient directeur, pour développer son entreprise.
Pascal : Je suis comme toi Arthur.
Arthur : Non, j’ai une usine moi.
Pascal : Mais, par rapport à ta vie en ce moment ?
Arthur : Le jeu est le jeu.

C’est au tour de Fanie, ouvrière. Elle devient technicienne spécialisée.

Arthur : C’est rare pour une femme, mais c’est permis par le jeu.
Pascal : Tu as du temps avant de posséder ton usine.
Fanie : Ça tombe bien, je suis travailleuse.

C’est au tour de Julie. L’éducation des enfants est finie. Elle devient enseignante.
Julie : Juste ce que je sais faire.
Arthur : La situation peut évoluer.
Julie : Je suis fonctionnaire, pas forcément.

Arthur joue. Tout le monde peut faire des choix. Il a le choix entre vendre son usine, développer son enseigne grâce au train, investir dans une nouvelle machine plus performante.
Arthur : Je choisis d’acheter une nouvelle machine.
Pascal : Tu participes à la richesse du pays. C’est étonnant de ta part.
Arthur : Le jeu le permet.

Pascal joue. Il a le choix entre fournir une éducation appropriée à ses enfants et rester directeur ou devenir directeur d’usine.
Pascal : Je ne peux choisir qu’entre deux choix ?
Arthur : Tu n’es pas encore un riche !
Fanie : Choisis de devenir directeur !
Pascal : Je voulais faire ça !

Fanie joue. Elle a le choix entre proposer une éducation de chercheur à ses enfants, ou bien devenir ingénieur.
Fanie : Je propose à mes enfants de devenir chercheurs.
Pascal : Tu crois en l’avenir ? Tu ne peux pas ainsi avancer dans le jeu.
Fanie : J’ai toujours voulu que mes enfants deviennent chercheurs.

Julie a le choix entre devenir directrice ou bien permettre un épanouissement de ses enfants.
Julie : Ne peut-on pas être directrice et permettre à ses enfants de s’épanouir.
Pascal : C’est ce que tu as toujours voulu Julie !
Fanie : Tes enfants, ce sont aussi tes élèves !
Arthur : Laissez la choisir.
Julie : Le choix est difficile. En tant que directrice, je pourrai sûrement influer sur les enseignantes.
Pascal : À ce que j’en sais des directeurs, ils ne font qu’appliquer les directives.
Julie : Donc je fais comme Fanie.

La monnaie devient privée. La récession est donc d’actualité. Les joueurs vont donc tous piocher des cartes malus. Tout le monde peut faire des choix à son tour de main.

Arthur a le choix de vendre son usine pour acheter une autre affaire, de développer son activité à l’étranger, de vendre la partie commerciale pour placer son argent dans des boutiques.
Pascal : Tu parles de malus !
Arthur choisit de vendre son usine et d’acheter une banque. Seulement il n’a pas le droit de créer de l’argent.
Pascal : On te reconnaît enfin !

Pascal a le choix entre devenir directeur d’une autre affaire ou posséder son usine.
Pascal : Ce ne sont donc pas des malus !
Arthur : Choisis.
Pascal : J’ai toujours rêver de posséder une usine. Je prends le risque.
Fanie : Tu prends du galon !

Fanie a le choix entre placer ses enfants dans un centre de recherches ou bien devenir ingénieur.
Fanie : Mes enfants avant moi !
Pascal : Tu es courageuse Fanie !

Julie a le choix entre placer ses enfants dans des centres de recherches ou devenir directrice.
Julie : Je deviens directrice.
Fanie : Mais tes enfants !
Julie : Ça n’est qu’un jeu !

Arthur : Maintenant, ce sont des cartes de malus que nous allons piocher.
Pascal : Toi qui a déjà joué à ce jeu, tu as tout pour gagner !

Arthur pioche une carte pour développer les usines ou bien devenir banque d’affaires et placer ses actions en bourse.
Pascal : Ce ne sont pas des malus.
Arthur : pour moi si !
Arthur : Je place en bourse.
Pascal : Je pensais que tu allais faire ça !

Pascal a le choix entre vendre son usine ou vendre la partie commerciale et placer plus ou moins son argent.
Pascal : Je place peu mais j’achète une épicerie.
Arthur : Mauvais choix.
Fanie : Pourquoi ?
Arthur : Vous verrez !

Fanie a le choix entre aider ses enfants à améliorer leur réseau et devenir enseignante ou bien devenir ingénieur.
Fanie : Je veux que mes enfants aillent bien !
Pascal : Tu ne joue pas pour toi !

Julie a le choix entre rester directrice et placer ses enfants ou bien devenir propriétaire.
Julie choisis de placer ses enfants.
Pascal : Mais tu te mets une balle dans le pied Julie !
Julie : Fanie donne le bon exemple !

Arthur pioche une carte d’hyperinflation.

Arthur : Déjà !
Pascal : C’est quoi l’hyperinflation ?
Arthur : C’est le plus gros malus qui soit. Il semble que nous soyons dans un pays pauvre.
Pascal : Mais tu es dans la bourse ?
Arthur : Je ne peux pas créer de l’argent. Je suis fichu.
Pascal : Mais tu es banque d’affaires !
Arthur : Les banques d’affaires sont toutes liquidées en cas d’hyperinflation ! Je ne peux que devenir directeur.
Pascal : Ça t’apprendras !
Arthur : L’hyperinflation, c’est aussi pour toi Pascal !

Pascal doit effectivement vendre son usine pour acheter une boulangerie, puis il doit liquider son épicerie, qui ne peut faire face aux supermarchés.

Fanie a permis à un de ses enfants de trouver. Seulement, elle doit aller vivre chez lui parce que le loyer est trop cher.

Julie a le choix entre aider ses enfants et aller chez l’un deux, ou bien se promouvoir et améliorer son statut.

Julie : Je crois que les loyers sont trop chers. Je vais aider mes enfants cette fois-ci. Fanie avait raison !

Arthur pioche une nouvelle carte malus. Nous sommes en Europe. La spéculation n’est pas liquidée. Arthur doit vivre au jour le jour et accepter d’aller où veut son entreprise. Il finit par devenir propriétaire de son logement. Il ne peut venir en aide à ses enfants. Pascal reste propriétaire de boulangerie et devient propriétaire de son logement. Il peut venir en aide à ses enfants. Fanie ne donne aucun héritage à ses enfants mais possède la gloire d’un de ses enfants. Julie reste directrice mais l’éducation nationale a choisi de vendre ses biens au privé. Heureusement qu’elle est chez l’un de ses enfants.

L’hyperinflation se produit réellement le lendemain. Arthur, directeur, doit participer à la fin de son entreprise, car elle a été rachetée par un fond de pension. Il change d’entreprise et choisit de retravailler pour une usine qui est favorisée par l’état. Julie le soutient et se dit qu’elle a de la chance d’avoir une belle maison.

Pascal est la retraite avec Fanie. Il se plaint de ses problèmes de santé. Fanie, bonne vivante, l’aide, lui et ses enfants.


Dans la même rubrique